Le Chant de la Femme du Combattant

de et par Karine MAZEL-NOURY


Mardi 02 mars 2010 – 20h30

Entrée: 5 euro

Olympic Cafe

20 rue Léon – Paris 18e


LE SPECTACLE


Un tissage de paroles


Le spectacle associe au récit, musique et partition corporelle comme autant de moyens de dire.


Les mots décrivent une action que musique et mouvement mettent en résonance sensible. L’objet de la recherche et de faire se rejoindre ces différentes disciplines artistiques.


Que la parole soit mouvements et musique, que la danse soit une écriture musicale et que la musique décrive, non pas une action mais un état.

Que l’ensemble s’adresse simultanément au coeur, au corps et à l’esprit. Une oeuvre totale qui « touche » au sens propre, l’auditeur, et le mette en mouvement.


L’ interprète :

 

KARINE MAZEL-NOURY

www.karinemazelnour y.com

Un entretien avec Karine Mazel-Noury

 

 » Je suis engagée depuis 15 ans dans la narration des grands récits de la littérature orale, convaincue qu’il s’agit d’un patrimoine universel qui pose de manière poétique, les grandes questions de l’humanité. J’ai été très sensible à l’histoire de ce personnage féminin pour ce qu’elle révèle de la force de l’amour maternel, mais aussi des difficultés de communication entre hommes et femmes dans une culture où les relations sont codifiées et pudiques. Je suis encore loin d’avoir fait le tour des sens contenus dans ce récit. J’ai également découvert en travaillant avec une amie vietnamienne que le conte « La femme de Nam Xuong » était issue d’une histoire vraie du XVeme.  « 


LE RECIT

C’est l’histoire d’une femme à la vie extraordinaire


L’histoire d’un homme et d’une femme séparés par la guerre puis par le silence.


L’histoire d’une longue attente, suivie d’impossibles retrouvailles.


L’histoire d’une femme qui décide de faire exister le père absent dans les yeux de son enfant.


L’histoire d’une ombre muette, et d’une terrible méprise.


Il était une fois, il y a bien longtemps dans le nord du Vietnam,

Mais il est encore aujourd’hui, ici et ailleurs


Le récit est inspiré d’une histoire vraie du XVeme siècle, et se tisse à des mythes et poèmes vietnamiens du XIIIeme, issus du recueil de Dang Trân Côn « Le Chant de la Femme du Combattant ».


C’est un récit tragique et magnifique.


Le destin s’y incarne à travers 4 actions : d’abord la guerre qui emporte l’homme loin de son foyer. Puis le jeu d’ombre auquel se livre la mère en faisant croire à son fil qu’il s’agit de son père. Ensuite la parole innocente de l’enfant qui va provoquer la terrible méprise. Et enfin les règles sociales de retenue et de respect qui empêchent les personnages de briser le silence et de s’expliquer.


On assiste au fil du récit à la lente mise en place du tragique, et bien que l’issue soit incontournable, on ne peut s’empêcher d’espérer, jusqu’au bout. Ils vivent sur un fil tendu, à la recherche permanente d’un impossible équilibre. Jusqu’à la chute définitive.


Le personnage de Cu-ba « la vieille femme » traverse le récit de la naissance de l’héroïne Vo Thi Thiet jusqu’à sa mort.


Elle vit seule et misérable mais a l’espièglerie de la sagesse.


Elle est celle qui assiste les naissances et qui détient la mémoire du peuple Viet. Il est dit très tôt qu’elle raconte des contes et mythes à Vo Thi Thiet, mais ce n’est qu’à la fin que le public les entend enfin. Elle déroule les exploits du roi Lac-Long Quan sous le regard fasciné de Dân, le fils de Vo Thi Thiet. Et pendant ce temps, sa mère prononce au bord du Fleuve Rouge, les mots qui scelleront son destin.

 

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